Revue de presse : Avril 2014

, par françoise

  • Climat

Une étude complète de l’impact des avions sur le climat

Le deuxième volet du GIEC 2014 "Changement climatique 2014 : Impact, adaptation et vulnérabilité" a été publié le 31 mars . Sécheresses, inondations, maladies, migrations, pénuries alimentaires, risques de conflit, etc., ce volet recense les impacts attendus ou déjà observables du changement climatique.

Le troisième volet du GIEC 2014, Atténuation du changement climatique a été publié dimanche 13 avril. Tous les secteurs économiques – énergie, transport, habitat, agriculture… – devront faire leur révolution. Il faudra pour cela réaliser « de rapides progrès dans le domaine de l’efficacité énergétique, parvenir à tripler voire quadrupler l’énergie neutre en carbone produite à partir des énergies renouvelables, du nucléaire, des agrocarburants » sans oublier le développement massif des techniques de séquestration et de stockage du CO2 et des programmes à grande échelle de reforestation pour créer des puits de carbone.

Un article du Monde résume les 3 volets du rapport

Les rapports complets et les "résumés à destination des décideurs" des trois volets du GIEC 2014 sont accessibles ici.

Le retour d’El Nino

Et pour finir le mois, un peu de science-fiction...

  • Energie

Un excellent documentaire, Pétrole, une histoire sans fin

Le blog de Matthieu Auzanneau, Oil Man est LA source d’information pour comprendre la complexité et la gravité du problème pétrolier. On y lit que Jean-François Minster (le même qui a dirigé l’INSU est aujourd’hui directeur scientifique de Total) pense que "La thématique du pic de production pétrolier est obsolète à cause du boom des huiles de schistes." Ce billet, ainsi que les nombreux et brillants commentaires, montrent les limites de cette affirmation.

Gaz de schiste : la fin de l’euphorie polonaise

Un ancien dirigeant de Mobil Oil explique pourquoi il est absolument opposé à l’exploitation du gaz de schiste.

La Révolution des gaz de schiste : Quels impacts aux États-Unis et pour l’UE ? : 100,000 emplois mais pour ça, plus de 15,000 puits et 70,000km2 de terres polluées.

L’enfouissement du CO2

  • Ressources

Un interview passionnant de Olivier de Schutter , qui termine un mandat de 6 ans comme rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation

Pour Philippe Bihouix, les high-tech, qui consomment des métaux rares et difficilement recyclables, sont une impasse. Pour conserver un niveau de confort et une vie agréable, il est urgent de se tourner vers les low-tech. Un point de vue iconoclaste, mais qui voit au-delà des 20 prochaines années.

  • Résilience

Un très bel échange entre J.M. Le Clezio et P. Rabhi

Vers une renaissance des "bien communs" ?

Gaël Giraud, du CNRS : « Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme » : Il conclut : "Seules deux régions au monde peuvent lancer la transition énergétique en tant que vaste projet économique et politique : l’Europe et le Japon. En effet, il faut, pour cela, d’excellents ingénieurs et une population à la fois riche et très éduquée. Si l’Europe devient leader dans la transition énergétique et, plus globalement, écologique, alors elle pourra, avec son propre retour d’expérience, exporter auprès du reste du monde son savoir-faire. Sinon, elle sera condamnée à devoir faire la guerre, comme l’empire romain, pour capter l’énergie des autres, ce qu’elle n’a plus guère les moyens de faire. La transition est devant nous : elle est le secret de la prospérité future de l’Europe si, du moins, notre continent se donne les moyens de la mettre en oeuvre".

Un article de Science montre que certains récifs coraliens peuvent s’adapter très rapidement à une augmentation de la température de l’eau. Une bonne nouvelle...oui mais qu’en est-il si l’eau s’acidifie en même temps qu’elle s’échauffe ?

  • Devinette

De quand date ce texte et qui en est l’auteur ? (Réponse le mois prochain) :
"L’homme par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot, par son insouciance pour l’avenir et pour ses semblables, semble travailler à l’anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce.
En détruisant partout les grands végétaux qui protégeaient le sol, pour des objets qui satisfont son avidité du moment, il amène rapidement à la stérilité ce sol qu’il habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsistance, et fait que de grandes parties du globe, autrefois très fertiles et très peuplées à tous égards, sont maintenant nues et stériles, inhabitables et désertes."

Croissance mondiale-consommation d’énergie-consommation de pétrole