Accueil > GROUPE DE TRAVAIL > Comptes-rendus des réunions > Réunion 23 juillet 2012 : Bilan Carbone de l’observatoire
jeudi 9 août 2012
Présents : P. Demange, F. Roque, K. Issautier
En résumé, cette approche consiste à connaître la pression totale que l’on exerce sur l’environnement en matière de gaz à effet de serre. Plus généralement, il sera tenu compte de tous les flux entrants ou sortants. De même, on peut souhaiter, pour les émissions de gaz à effet de serre, tenir compte de toutes les émissions qui ont eu lieu pour le compte de l’entreprise ou de l’administration, même si elles n’ont pas eu lieu localement, mais qui sont liées à la production d’un produit ou service qui est nécessaire à l’activité.
Dans cette approche, tout ce qui concourt à l’exercice d’une activité est pris en compte, dès lors qu’il existe une possibilité d’action de la part de l’activité sur les émissions en question.
Cette démarche a l’ambition de donner la visibilité la plus large possible. On pourra par exemple s’apercevoir que les émissions "internes" ou "intermédiaires" sont mineures comparées à celles qu’il a fallu faire pour fabriquer les matières premières qui sont transformées dans l’entreprise.
Dans cette logique du périmètre global (cf Manicore), on tient alors compte des postes suivants :
i) la combustion en interne (procédés industriels, chauffage des locaux),
ii) les émissions internes non liées à une combustion (évaporations et fuites, et réactions chimiques autres que la combustion) qui ont lieu au sein de l’activité concernée.
iii) les émissions correspondant à la fourniture d’électricité,
iv) les émissions liées aux déplacements des salariés pendant les horaires de travail,
v) les émissions liées aux déplacements domicile-‐travail des salariés,
vi) les transports vers les clients, ou, si pour une activité de vente aux particuliers, les déplacements des clients jusqu’au magasin,
vii) les transports des fournisseurs jusque chez vous,
viii) la fabrication des matériaux incorporés dans votre production (y compris ce qui sert aux emballages),
ix) la construction du bâtiment que vous occupez, même si vous êtes locataire,
x) la construction des machines utilisées, le cas échéant,
xi) le traitement des déchets produits directement (ce qui est dans la poubelle de l’activité) ou indirectement (les emballages, qui sont des déchets futurs par nature).
Cette approche donne la visibilité la plus large sur l’ensemble des processus nécessaires sur lesquels il est concevable d’agir (même le transport depuis les fournisseurs : on peut éventuellement changer de fournisseur, changer de matériaux, grouper lescommandes...).
Bien évidemment, ce bilan carbone ne concerne que les émissions de gaz à effet de serre, et non les autres impacts de notre activité sur l’environnement.
On peut noter, qu’au delà du besoin de prise de conscience collective, il est de l’intérêt de l’Observatoire de connaitre sa sensibilité au coût de l’énergie.
L’Observatoire de Paris est le plus grand établissement national de recherche scientifique en Astronomie. Situé sur 3 campus (Paris, Meudon et Nançay), et comptant 7 laboratoires, l’Observatoire a la volonté de réaliser le calcul de son empreinte carbone en établissant un Diagnostique de Performance Energétique de l’ensemble de ces bâtiments, ainsi qu’un bilan complet de ses émissions de GES (locaux, fonctionnement, projets scientifiques).
Dans ce cadre, l’Observatoire souhaiterait avoir un devis pour la réalisation de ce bilan, avec des propositions de réduction de dépenses énergétiques et un suivi des actions. Action 3.
P. Demange a défendu un budget de 30 kEuros H.T. pour le bilan carbone auprès de la présidence de l’Observatoire, séduite par la stratégie présentée. Ce budget sera soumis à la commission budgétaire et au vote du CA en novembre.