Revue de presse : Avril 2015
- Publiée dans Nature Climate Change,
la première nouvelle de ce mois d’avril est une bonne surprise : Malgré la déforestation des forêts tropicales, la quantité totale de végétation à la surface de la Terre a augmenté entre 2003 et 2012 : Quelques explications, la reforestation des fermes communistes abandonnées en Russie, les programmes de plantation d’arbres en Chine, l’augmentation de la végétation dans des zones semi-arides d’Australie. Mais cela ne suffira pas à faire baisser la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère : La végétation n’absorbe que le quart du CO2 anthropique. Les océans absorbant un autre quart, la moitié de nos émissions de CO2 continuent de s’accumuler dans l’atmosphère.
- Climat
Dans le Washington Post, un article (en anglais) sur l’Artique, la menace climatique dont on ne parle pas encore. Nous y sommes, comme le dit joliment Fred Vargas. Alors plongez dans les Temps glaciaires", son dernier roman qui navigue à vue entre Islande et histoire.
En Californie, des mesures d’urgence pour faire face à la sécheresse.
La chaleur explose les thermomètres.
La ville de Paris souhaite se désinvestir des énergies fossile
D’après un article de Science, la dernière fois que les océans se sont acidifiés aussi rapidement, 96% de la vie marine a disparu. L’acidification conduit à la dissolution des coquillages et des coraux, comme ce coquillage dans du vinaigre.
Consternant ! L’annonce par Air France d’une offensive commerciale pour concurrencer la SNCF dans l’hexagone montre que, décidément, la route sera encore très longue avant de voir intégrées les thématiques du climat et de l’énergie dans les objectifs de croissance et de gouvernance. À quelques mois de la Conférence Climat de Paris, médias et décideurs n’ont toujours rien compris. C’est consternant !
- Transition
Pour le chercheur australien Clive Hamilton, il faut accepter l’horreur de la situation.
Pour l’astrophysicien François Roddier, on atteint un point critique : la fin du pétrole sera une transition abrupte, liée aux lois de la thermodynamique.
Pour Pascal Canfin, il n’y a pas d’arbitrage entre climat et prospérité. Bien au contraire : la lutte contre le dérèglement climatique est aujourd’hui une condition de notre prospérité future.
- Energie
Très importante chute de la production de pétrole aux Etats-Unis, suite à la baisse du prix du brut.
Le rapport sur l’option mix électrique 100% renouvelable, commandé par l’ADEME, puis caché par le gouvernement. Ce rapport, préliminaire, montre qu’une production d’électricité 100% renouvelable, serait possible dés 2050.
Des nouvelles du front canadien où TransCanada tente de transporter par oléoducs les sables bitumineux de l’Alberta vers les acheteurs potentiels européens ou vers les raffineries du Texas (projet Keystone XL bloqué par Obama). L’opérateur d’oléoducs renonce (temporairement) à construire un terminal pétrolier dans l’embouchure du Saint Laurent, lieux de villégiature des bélugas.
Les énergies fossiles sont en train de perdre la bataille face aux énergies renouvelables.
- Ecologie
7 conseils simples pour les collectivités ou pour chacun d’entre nous pour entrer en transition.
Surpopulation, surconsommation en images.
La prise de conscience avance sur la toxicité des néonicotinoides et commence à déboucher sur des restrictions d’utilisation aux Etats-Unis.
L’eau au Mexique : manque d’eau douce + eau polluée + inondations + sources trustées par Coca-Cola.
La junk-food en perte de vitesse aux USA. Nouvelle difficile à classer dans nos rubriques, mais bonne nouvelle pour le monde.
En Australie, le paradis perdu de la Grande Barrière de corail. Industrie, agriculture intensive, acidification des océans, aboutissent à la disparition de le faune marine.
Record de déchets électroniques en 2014
- Bon son
Un 54 minutes de France Culture : La nature peut-elle résister à l’homme ?. Et si, finalement, la nature n’était pas aussi vulnérable que nous le pensons ? Si, face aux atteintes indéniables et profondes de l’homme envers son environnement, les animaux et le plantes disposaient de capacités de résistance que nous aurions sous-estimées ? Si la véritable résilience, autre mot à la mode, des écosystèmes ne se situait pas au niveau des espèces elles-mêmes mais à celui des interactions entre elles, de la complexité de leurs échanges et des équilibres insoupçonnés qu’ils sont capables d’établir, quitte à les inventer de toutes pièces ?
- Bonnes lectures
"Or noir, la grande histoire du pétrole", aux ed. La Découverte (26 euros, 620 pages hors annexes). Dans ce livre, Matthieu Auzanneau raconte comment l’abondance énergétique a par elle-même transformé le monde, et tente d’envisager ce qui risque de nous attendre pour la suite. Matthieu Auzanneau est l’auteur du blog Oil Man, chronique du début de la fin du pétrole.
Un dossier sur la transition énergétique dans lejournal du CEA