Revue de presse : Juin 2016

  • Climat

Nouveau record de concentration de CO2 dans l’atmopshère

Un commentaire du compte Facebook de Valérie Masson-Delmotte qui fait la revue de presse des articles parus récemment sur les liens entre réchauffement climatique et précipitations record.

Pourquoi tant d’indifférence ?

Une étude parue dans Science montre que que la séquestration du CO2 peut se faire en le dissolvant dans de l’eau puis en l’injectant dans le sous-sol. En deux ans, le mélange est transformé en roches calcaires. Intéressant mais certainement pas la solution miracle.

  • Energie

Une analyse des la consommation mondiale d’énergie aboutit à une prévision de concentration de CO2 dans l’atmopshère de 650 ppm en 2100, et un réchauffement moyen de l’atmosphère de 2.6°C

Il est important de préserver la recherche fondamentale sur le climat.

  • Océans

Une bonne nouvelle : le parlement européen interdit le chalutage en eau profonde (en dessous de 800m)

Encore une preuve, s’il en fallait, de l’immense connectivité écologique qu’il existe sur Terre : une nouvelle étude publiée dans Nature atteste de la présence de composés toxiques dans des crustacés qui vivent au fond de la fosse des Mariannes et de celle de Kermadec (respectivement 11.050 et 10.034 mètres de profondeur), et dans des concentrations beaucoup plus élevées que certains de leurs congénères vivant plus en surface.

En effet, la gravité s’appliquant à la pomme de Newton comme aux pires polluants chimiques, ces derniers coulent et s’accumulent sur le fond des océans où ils seront fatalement ingérés par les organismes qui y vivent.

Ces composés, des PCBs - utilisés dans la fabrication du plastique ou comme agent "anti-fouling" sur les coques des bateaux - et des PBDEs - utilisés comme retardeurs de flammes dans votre canapé par exemple -, sont inclus dans la catégorie des Polluants Organiques Persistants (POP) car ils se décomposent extrêmement lentement.

Ayant de nombreux effets négatifs pour l’Homme et son environnement, les PCBs ont été interdits dans les années 70, par contre les PBDE commencent seulement à faire l’objet de régulations.

La présence de POPs dans les grandes profondeurs océaniques inquiète : de nombreux chercheurs travaillaient sur l’utilisation de certains de ces organismes des abysses dans l’industrie pharmaceutique, il va falloir qu’ils reconsidèrent les effets de ces organismes sur l’Homme en y intégrant le fait que ceux-ci sont potentiellement bourrés de polluants.

Plus inquiétant, l’activité microbienne qui contribue au stockage du CO2 atmosphérique dans les grandes profondeurs pourrait également être affectée par la présence de ces polluants.