Revue de presse : Mai 2015
- Energie
En Allemagne, des villages sont rasés pour laisser place à de gigantesques mines de charbon
Projet d’autoroute ferroviaire Atlantique abandonné par l’Etat.
La batterie domestique du futur ?
Un article de lLa Tribune qui analyse l’impact de la baisse du prix du pétrole aux Etats-Unis : On voit depuis l’automne dernier, une chute des opérations de prospection de pétrole de schiste (de roche-mère pour être correct), une baisse des activités économiques liées à ces activités de forage, et un endettement des sociétés de prospection. Vue la durée de vie très courte des puits, moins de deux ans, la baisse de production est déjà visible. L’article conclut : "L’implosion de l’industrie du pétrole de schiste va constituer un test pour la solidité de la reprise aux Etats-Unis".
Si l’on en croit l’histoire qui lie étroitement PIB et consommation de pétrole, l’Amérique a du souci à se faire pour sa "bonne santé" économique. Elle va devoir augmenter ses importations en attendant que les prix remontent assez pour justifier de nouveaux forages, si les compagnies de forage n’ont pas fait faillite entretemps. Mais ces prix élevés réduiront la consommation, et donc la croissance...
- Climat
Dans Nature : Le pergelisol artique se réchauffe et relache des gaz à effet de serre, CO2 et méthane, mais des recherches montrent que cela se fera de manière graduelle
Oceania21 : Les Iles du Pacifique plaident pour une révolution internationale sur le climat, alors que COP21 se prépare, "business as usual", à entériner le fait que nous ne limiterons pas la hausse des températures à 2°C, que nous acceptons la future hausse du niveau des mers et l’augmentation de l’intensité des tornades qui dévasteront ces petits paradis innocents du changement climatique.
La sécheresse en Californie menace l’alimentation des Etats-Unis.
Once upon a thirst : : l’assèchement de l’Ouest américain.
La banque mondiale prône un monde zéro carbone pour la fin du siècle. Une avancée importante mais il reste à mettre les actes (le Fond Monétaire International) en accord avec les paroles.
Alors que les entreprises "s’engagent" contre le changement climatique, la Chine agit : -8% sur la consommation de charbon et -5% sur les émissions de CO2 depuis le début de l’année. Qui dit (et surtout qui fait) mieux ?
- COP21
les négociations en vue de la COP21 : Les 4 piliers proposés par la France. La session qui démarre lundi à Bonn va permettre d’évaluer le niveau de confiance que les États placent dans la négociation climatique, et celui des efforts qu’ils sont prêts à concéder. C’est donc une étape importante, même s’il ne faut pas en attendre d’annonces spectaculaires ni de coups de théâtre. Seuls y participeront les négociateurs et experts en diplomatie climatique. Pour Laurence Tubiana, « les difficultés se réveillent ». Les principaux points de crispation sont les finances et la différenciation, c’est-à-dire le partage des responsabilités entre pays industrialisés, les plus riches et les pollueurs historiques, et grands émergents, de plus en plus riches et de plus en plus pollueurs. C’est en grande partie un enjeu de rivalité États-Unis/Chine. Autre sujet ardu : l’inscription des principes généraux et des engagements des parties sur le long terme. C’est pourtant crucial. Mais pour la principale représentante de la France sur le climat, « les pays veulent y arriver. Ils travaillent plutôt sérieusement sur les contributions. Il y a différents niveaux d’optimisme et de pessimisme ».
En France : Dans la perspective de la COP21, les climatosceptiques sont à l’offensive à l’Académie des Sciences.
Aux Etats-Unis : Pour la NASA, le doute n’est plus permis, le système actuel va vers une augmentation de la température moyenne de l’atmosphère de 6°C.
En Angleterre : L’avis de la Royal Society est sans ambiguité, le débat sur l’origine anthropique est clos.
Le dernier billet de l’excellentissime blog de Oil man, "Chronique du début de la fin du pétrole" : Le climat, c’est cuit : pourquoi la conférence climatique de Paris sera un succès.
Le « Théâtre des négociations » : et si l’art permettait de repenser les négociations climatiques ?
Le 21 mai les représentants de six confessions planchaient sur un plaidoyer commun en vue de la COP21. Derrière un volontarisme partagé, le défi climatique bouscule des certitudes.
- Biodiversité
Saisie record d’ailerons de requins : L’hécatombe continue pour les requins. Espèces "clé de voute", architectes de l’éco système marin, les requins ont façonné la biodiversité dans nos océans sur des centaines de millions d’années. Eux qui ont survécu aux précédantes crises d’extinctions massives et à la dernière ère glacière sont exterminés en l’espace de quelques decennies par Homo Sapiens... pour de la soupe.
Fragmentation des écosystèmes :Contrairement à ce que pensaient les biologistes jusqu’à maintenant, les conséquences les plus visibles des fragmentations en cours ne seront détectables que dans 15 à 20 ans….
Les zones mortes (sans oxygène) s’étendent dans les océans et compromettre la pêche.
- Ecologie
Les perturbateurs endocriniens, un sujet plus que grave pour nos enfants.
Un amendement favorise l’ouverture du projet Cigéo, centre d’enfouissement en grande profondeur de déchets nucléaires..
Multiplication des grands projets : Aéroport de Notre-Dame-des-landes, Exposition Universelle, Jeux Olympiques....
Les 14 et 15 avril dernier, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), placée sous la tutelle des ministères de l’écologie et de la recherche, organisait un colloque sur les énergies renouvelables dans la production d’électricité en France. Le rapport sur "une France en 2050 dont 100 % de l’électricité serait produite par des sources renouvelables : hydraulique, éolien, photovoltaïque, géothermie, bois, méthanisation, énergies marines", très attendu, était annoncé depuis des mois par l’Adème. A quelques jours de la réunion, il a été retiré du programme sans explication.
L’état baisse de 15% ses subventions à Airparif.
L’écologie, la dernière roue du carrosse pour [Noël Mamère.
- Transition
Certains parlent de Crise d’autres de Transition ? Plabo Servigne répond plutôt "Effondrement" : Pour lui, la Crise sous-entend un retour à l’état antérieur, alors que le système actuel étant basé sur des déséquilibres grandissant, financier, énergétique, climatique... le changement sera irréversible, qu’il se passe en quelques mois ou en centaines d’années et nous devons/pouvons nous y préparer.
L’environnement ? les hebdos français s’en foutent.
Agriculture biologique ou chimique ?.
- Comprendre
Un MOOC de l’ESA pour connaitre les observations par satellites dédiées aux évolutions climatiques. Il commence le 8 juin 2015.
Un article du Point qui titre sur : "Le temps froid beaucoup plus meurtrier que le chaud" et se termine par : "Dans son dernier rapport publié l’an dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a indiqué que les canicules allaient très probablement devenir beaucoup plus fréquentes et durer plus longtemps à l’avenir et qu’elles auraient d’importantes implications sanitaires et économiques."
- Agir
Un petit dépliant sur la biodiversité, très bien fait : A distribuer autour de vous.
Si vous allez à l’EPSC, verdissez un peu votre participation.
Kit de survie pour un dîner avec des climato-sceptiques.
et du bon son : Dust Bowl Blues par Woody Guthrie.